Franck Riboud pointe à nouveau son nez sur le marché américain. Quelques semaines après avoir renoncé à tenter de racheter Keebler, un fabricant local de biscuits que Kellog lui a finalement soufflé, le patron de Danone a confirmé hier du bout des lèvres son «intérêt» pour Quaker Oats, le roi du flocon d'avoine, bien connu des amateurs de petits-déjeuners à l'anglo-saxonne et des sportifs: «L'intérêt possible du groupe Danone pour ce dossier est fondé sur le fait qu'un accord avec Quaker pourrait être conforme à la stratégie de création de valeur, en accélérant sa croissance centrée sur la santé, la nutrition et les boissons.» Difficile de faire plus langue de bois.

Objectif rentabilité. Seule certitude: cette acquisition, d'un montant qui pourrait avoisiner la somme colossale de 14 milliards de dollars payables en actions Danone, permettrait à Franck Riboud de se renforcer encore sur le marché américain où il est déjà bien installé dans l'eau et les produits laitiers. Mais, dans l'agroalimentaire, la marque n'a pas de prix. Sur le plan financier, Quaker s'inscrirait parfaitement dans la stratégie de Danone, qui cherche à augmenter sa rentabilité: elle atteint 10,6 % chez le groupe français, tandis qu'elle grimpe à 15 % chez le fabricant de céréales et de friandises.

Justement, la voie paraît libre: Coca-Cola vient tout juste d'annoncer qu'il ne poursuivrait pas les négociations qu'il avait engagées depuis quelque temps avec Quaker Oats. Tout comme PepsiCo, qui s'est effacé ré