Menu
Libération

André a loupé la marche de la mode et de la modernité

Article réservé aux abonnés
Le groupe accuse un tel déficit qu'il doit tout repenser.
publié le 24 novembre 2000 à 7h00

Les jeunes financiers aux dents longues font-ils mieux que les «golden papys» du capitalisme à la française? Cela reste à démontrer. Sept mois après le «putsch» qui avait vu le groupe André (chaussures et vêtements) passer des mains du patron historique Jean-Louis Descours, 83 ans, à celles d'un jeune raider britannique de 28 ans, Nathaniel Rotshild (patron du fonds d'investissement britannique NR Atticus), le groupe André a présenté ses comptes. Et ils sont mauvais.

Table rase. Le groupe, qui rassemble une quinzaine d'enseignes dans la chaussure (André, Minelli, Orcade, ou le petit dernier San Marina) et l'habillement (Kookaï, Caroll, Liberto, Creeks) a accusé une perte nette de 31 millions d'euros sur l'exercice 1999-2000, contre un bénéfice net de 46 millions d'euros en 98/99. Selon Georges Plassat, nouveau président du directoire, les résultats sont largement imputables «à des charges exceptionnelles et diverses provisions», chiffrées à 520 millions de francs. «Nous allons devoir nettoyer un certain nombre de choses dans l'entreprise pour relancer la société sur des bases plus modernes, qu'il s'agisse des gammes de produits, des magasins ou du système de gestion.» En clair: il faut faire table rase du passé. Et c'est coûteux.

Au registre de la modernisation et du nettoyage, donc: la rénovation des magasins discount Halles aux chaussures et Halles aux vêtements: 50 millions de francs. A quoi il faut ajouter une provision de 90 millions pour restructurer les filiales françai