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Libération

Au Japon, les «otaku» ne sont pas tous conquis.

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Les fans de jeux ont des avis mitigés sur la PS2.
publié le 24 novembre 2000 à 6h59

Diske, designer: «Elle est trop chère»

Diske Fukuda a une seule passion: les consoles de jeu. Chez lui, sur l'avenue Yasukuni Dori qui borde le quartier d'Akihabara, ce jeune designer a tous les modèles de consoles en vente au pays du Soleil-Levant. De la Sega Saturn en passant par la PS1 de Sony, dont il a acheté deux exemplaires. Mais le clou de sa collection est la PS2 première version. Celle qui se vend aujourd'hui sous le manteau au Japon sur des sites internet spécialisés. Achetée dès sa sortie le 4 mars dans l'archipel, cette version de la dernière-née de Sony permet de «dézoner» les DVD, autrement dit de lire des DVD européens ou américains, ce qui est d'ordinaire impossible au Japon. Alors, conquis? Oui et non: «Je pense que Sony ne pouvait pas faire mieux du point de vue multifonction», explique-t-il devant... le grand centre Sega d'Akihabara, rendez-vous des aficionados de la firme nipponne. Par contre, pour les fanas de jeux comme moi, la douche est froide. Ils n'ont même pas encore sorti la version PS2 du logiciel Gran Tourismo 3 (un jeu de conduite très populaire au pays du Soleil-Levant). Ils l'annoncent pour l'année prochaine. Ce qui revient un peu à se foutre de nous.» Pour Diske, qui ne lésine pourtant pas à la dépense, la PS2 est en outre «trop chère». «Elle coûte deux fois le prix de la Dreamcast, et ce n'est pas justifié. Sony a voulu viser trop haut trop vite. Ils ont réussi sur le plan technique, mais échoué sur le plan ludique.»

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