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Libération

De l'action au sommet européen de Nice

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Partis politiques, syndicats et ONG se mobilisent dans le désordre.
publié le 24 novembre 2000 à 7h00

Le sommet européen de Nice mobilise. Contre lui. «Inquiets par l'ordre du jour de ce sommet», les initiatives se multiplient. Les syndicats, la Confédération européenne des syndicats (1), SUD et FSU, mais aussi associations (Attac, CCC-OMC...) et partis politiques (Verts, PCF ou LCR), battront le pavé le 6 décembre la veille de la réunion des chefs d'Etat et de gouvernement. «Cent mille manifestants, c'est un objectif raisonnable», assure Bernard Cassen, président d'Attac. A Porto, le 19 juin, lors du précédent sommet européen, La CES seule avait mobilisé 40 000 personnes environ «pour le plein emploi». A Nice, le cortège sera unique mais pas forcément unitaire. Car les motivations divergent.

Divergences. D'un côté, la CES demande d'inscrire la charte européenne des droits fondamentaux dans les traités de l'union européenne «pour lui donner une valeur contraignante». De l'autre, «le collectif pour une autre charte», très antimondialisation, dénonce une mouture édulcorée, «véritable pièce montée de pâtisserie dans laquelle serait cachée une bombe à retardement destinée à faire exploser les droits sociaux fondamentaux». Entre les deux, un autre collectif de 90 associations (CCDF, Collectif pour la charte des droits fondamentaux), emmené par la Ligue des droits de l'homme, critique un «texte insuffisant». En marge, le collectif «article premier» (Action contre la faim, Amnesty, Médecins du monde) organisera le même jour des débats sur «les droits économiques, sociaux et culturel