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Libération

La SNCF veut garder le pied sur les TER

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publié le 24 novembre 2000 à 7h00

A Bruxelles, la libéralisation du ferroviaire est une idée fixe. Alors qu'un compromis vient à peine d'y être trouvé sur le «paquet ferroviaire» (lire ci-dessus), une nouvelle bataille du rail se profile. Objet du litige: un projet de règlement de la Commission, présenté en octobre aux ministres des Transports des Quinze, qui prévoit, à court terme, l'ouverture du marché des transports régionaux de voyageurs. La libéralisation du transport des voyageurs, pourtant refusée mercredi, pourrait passer par les régions. Autrement dit, la SNCF verrait les TER (Transports express régionaux) filer à la concurrence.

En France, la SNCF a toujours été seule en charge du transport régional. Dans le cadre de la régionalisation des transports locaux, adoptée mardi à l'Assemblée, l'entreprise cédera aux conseils régionaux la gestion des TER (tarification, politique commerciale, dessin des trajets, etc.), mais restera seule en charge de l'opérationnel.

Bruxelles s'oppose à ce monopole et exige la systématisation des appels d'offre lors de la délégation d'un service public à un opérateur. Dans chaque région, la SNCF serait mise en concurrence avec des opérateurs hexagonaux (Connex, filiale transports de Vivendi Environnement, désireuse de briser le monopole de la SNCF) ou européens.

«Inacceptable», estiment de concert les syndicats et la direction de la SNCF. «Nous menons depuis trois ans une politique d'investissements dans la rénovation des TER et des gares. On ne peut pas faire un virage à 180