Menu
Libération

PlayStation 2, la console qui fait parler avant de jouer.

Article réservé aux abonnés
publié le 24 novembre 2000 à 6h59

Hier soir, on craignait l'émeute dans les six Virgin Megastore de Paris et de province, les premiers à écouler en France, à partir de minuit, la PlayStation 2. La console tant attendue par les aficionados du jeu vidéo est livrée au compte-gouttes: 70 000 unités seulement pour le territoire français, dont 50 000 déjà réservées. Participant au grand matraquage publicitaire, les Virgin Megastore devaient rester ouverts jusqu'à une heure du matin, avec, sur les Champs-Elysées, un grand show à l'américaine.

Pour pimenter le jeu de cette pénurie orchestrée, Sony avait invité les amateurs à passer commande sur son standard téléphonique entre le 2 septembre et le 7 octobre. Ne restent plus, pour les rayons, que 20 000 de ces consoles à 2 990 francs.

Avec ce lancement, Sony manie l'art de transformer un bug en événement planétaire. «Les jeux qui tirent parti des possibilités de la machine ne sont pas prêts, juge un analyste. Personne n'est prêt, à commencer par Sony qui n'arrive pas à fabriquer les consoles.» Le constructeur justifie la rareté de la PlayStation 2 par des problèmes d'approvisionnements de certains composants.

Le continent européen devra se contenter de 500 000 consoles, alors que la demande est estimée trois ou quatre fois supérieure.

Il y a un mois, le lancement aux Etats-Unis a donné lieu à des queues interminables devant les magasins.

Au Japon, où 3 millions de PlayStation 2 ont été vendues depuis le lancement en mars, l'euphorie est retombée. «Beaucoup de clients décha