Vienne de notre correspondant
Niki Lauda n'en est pas à sa première démission surprise. En septembre 1979, déjà, alors que la saison est loin d'être terminée, celui qui allait devenir triple champion du monde de Formule 1 en 1984 annonce à l'étonnement de tous son retrait (momentané) des circuits. Sa justification devient vite légendaire: «J'en ai assez de rouler en boucle.» Quelques semaines auparavant, l'idole autrichienne, fraîchement diplômée d'aviation, venait de fonder une modeste compagnie aérienne aéronautique, Lauda Air. Vingt et un ans plus tard, et des centaines de millions de dettes en plus, Niki surprend à nouveau son monde en s'échappant brusquement du poste de directeur de sa compagnie.
Miraculé. La démission de Niki Lauda, mardi dernier, met un terme à la guerre ouverte qui opposait l'ancien champion automobile aux dirigeants de Austria Airlines (AUA), la première compagnie d'aviation autrichienne et actionnaire majoritaire de Lauda Air. Pour Niki Lauda, cette démission signe avant tout un terrible échec personnel. Après vingt et un ans d'efforts acharnés pour accéder à la cour des grands du transport aérien (son entreprise possède 25 appareils, dessert 65 villes du monde et emploie 1 800 personnes), l'ancien champion est obligé de jeter l'éponge. «Je suis moi-même tellement étonné d'avoir été arraché de mon poste que je ne sais pas encore ce que je dois penser», explique-t-il dans une interview au magazine autrichien News paru jeudi. Avant d'ajouter, dans un d