Menu
Libération

La Haye pollue l'atmosphère franco-britannique.

Article réservé aux abonnés
Londres impute à Voynet l'échec de la conférence sur le climat.
publié le 28 novembre 2000 à 7h12

Londres de notre correspondant

Le réchauffement global provoque un coup de froid de part et d'autre de la Manche. Dominique Voynet, la ministre de l'Environnement, ne décolère pas contre le vice-Premier ministre britannique John Prescott qui la tient directement responsable de l'échec des négociations de la Haye. Elle a contre-attaqué hier sur les ondes de France Inter en taxant son détracteur de «macho invétéré» et en qualifiant ses propos de «minables», «médiocres» et «inacceptables sur le fond et sur la forme».

Dans un premier temps, le gouvernement de sa Majesté a fait bloc derrière son numéro deux. «Le Premier ministre soutient totalement John Prescott», indiquait hier matin Alistair Campbell, le porte-parole de Tony Blair. Downing Street n'a pas davantage condamné ses critiques contre Dominique Voynet: «Il n'était pas inutile qu'on rappelle aux gens l'importance des enjeux».

Compromis inacceptable. A la Haye, John Prescott avait tenté jusqu'à la dernière minute de sceller un compromis entre les positions américaines et européennes. Dépité, il s'était retourné contre Dominique Voynet avec son franc parler habituel: «Elle a pris peur, n'a pas été en mesure d'expliquer pourquoi, a dit qu'elle était épuisée et fatiguée et qu'elle ne comprenait pas [les propositions] dans le détail, puis a refusé de les accepter», déclarait-il dimanche.

Le compromis offert par la Grande-Bretagne aurait permis à l'Amérique d'inclure dans ses calculs ses «pièges» de gaz carboniques constitués par