Londres envoyée spéciale
«The future's bright» (le futur est éclatant), a coutume de dire Hans Snook, le charismatique patron d'Orange. «The future's brighter still» (le futur est encore plus brillant), a-t-il encore assuré hier dans un optimisme flamboyant. Pourtant, bientôt, il ne sera plus aux commandes de l'opérateur de téléphonie mobile qu'il a créé. Hier, au siège d'Orange, à Londres, le voile est tombé. Après le rachat en mai de l'opérateur britannique par France Télécom, pour la somme astronomique de 280 milliards de francs, il restait à faire le plus délicat: marier les équipes, les styles de management, et distribuer les postes en ne froissant personne. Last but not least, il fallait trouver pour Snook, un siège qui convienne au personnage. L'affaire s'annonçait délicate. Le cuir et le jean, la tenue favorite de Hans Snook, ne sont pas exactement la tasse de thé de Michel Bon, le patron de France Télécom éternellement sanglé dans son costume trois-pièces: «C'est vrai que je suis plus classique.»
Antipodes. En aparté, le PDG français confiait que le plus délicat au lendemain de la fusion, a été de comprendre ce que souhaitait vraiment le patron d'Orange. Aujourd'hui, Hans Snook sait ce qu'il veut: «Je vais pouvoir dégager du temps pour me consacrer aux médecines alternatives, aux sciences du bien-être», et à tout ce qui branche le PDG visionnaire, adepte du Feng Shui, sorte de discipline asiatique qui organise l'espace à partir des points cardinaux.
Les deux PDG sont a