Le ralentissement de l'économie américaine se confirme. Le gouvernement américain vient même de réviser à la baisse la première estimation qu'il avait faite pour le troisième trimestre. La croissance du PIB (produit intérieur brut) a en effet augmenté à un rythme annuel de 2,4 %. Moins que les 2,7 % envisagés il y a un mois. Et infiniment moins que les 5,6 % du deuxième trimestre. Importations moins importantes, exportations plus faibles, dépenses en informatique inférieures aux anticipations: les entreprises commencent à ressentir les effets du ralentissement économique.
Leurs bénéfices avant impôts n'ont progressé au troisième trimestre que de 0,6 % en rythme annuel, contre 2,5 % au trimestre précédent. Il faut remonter quatre ans en arrière pour retrouver une aussi «faible» progression du PIB américain. Signe d'un réel essoufflement ou petite pause? A force d'annoncer la fin de l'expansion magique sans jamais en voir le bout, les pythies hésitent aujourd'hui à faire des pronostics. Mais aucune n'exprime de réelles inquiétudes.
Les dépenses à la consommation, qui représentent les deux tiers de l'activité économique nationale, ont, elles, augmenté à un rythme annuel de 4,5 %, contre 3,1 % au deuxième trimestre. En outre, certains types d'investissements des entreprises sont plus forts qu'on ne le pensait auparavant. Dans le domaine non résidentiel, qui comprend usines nouvelles et équipements, il s'est accru à un rythme annuel de 7,8 %, au lieu d'une précédente estimation de