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Libération

Privatisation d'Air India: du monde à l'embarquement

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Air France a fait une offre commune avec l'américain Delta.
publié le 1er décembre 2000 à 7h23

New Delhi

de notre correspondant

Le lancement officiel de la privatisation partielle d'Air India semble satisfaire le gouvernement Vajpayee. Avec six propositions plutôt prestigieuses au rachat de 40 % de la compagnie indienne, les autorités de New Delhi ont déjà l'impression d'avoir réussi la première étape d'une opération d'un genre nouveau pour les Indiens.

Candidats. Au rang des favoris, Air France et son partenaire américain Delta, leaders du groupement aérien Skyteam, qui font une offre commune. La compagnie française est l'unique transporteur étranger à avoir des liens commerciaux avec Air India. Autre concurrent de taille: le consortium formé par Singapore Airlines et le groupe Tata, le plus grand conglomérat indien. Les deux partenaires, qui avaient tenté en vain de pénétrer le marché intérieur, bénéficient de plusieurs atouts: Tata était le propriétaire d'origine de la compagnie avant qu'elle ne soit nationalisée en 1953, et le groupe est aussi candidat au rachat de la compagnie domestique Indian Airlines, dont le capital est ouvert à hauteur de 26 %.

British Airways et l'australien Quantas, conseillers d'un groupe baptisé LNM, sont entrés dans la course au dernier moment. La compagnie Dubaï Emirates fait pour l'instant cavalier seul et le groupe anglais Hinduja n'exclut pas de s'allier à un partenaire étranger en cours de route. Enfin, les pilotes d'Air India sont eux aussi candidats à la reprise de leur entreprise.

Soucieux de redresser une entreprise en plein déclin,