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Libération

La Poste sort des rails

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Syndicats et écologistes protestent contre l'arrêt du dernier train postal.
publié le 2 décembre 2000 à 7h26

Paris-Besançon, terminus. Avant la fin de l'année, le dernier train autonome postal français, qui acheminait depuis des décennies une partie du courrier entre Paris, la Franche-Comté et l'Alsace, devrait rester définitivement en gare. Fin d'une époque. Lettres, colis et paquet seront désormais transportés par camions. Cet été, la publication de l'information, au Journal officiel, était passée parfaitement inaperçue. Son annonce récente dans un journal de la SNCF, en revanche, a provoqué un véritable tollé à Besançon. Syndicats (PTT et SNCF mêlés), écologistes et militants anticamions ne décolèrent pas de cette «décision incompréhensible». «Un service, sûr, sécurisant, ponctuel, propre, va être remplacé par des semi-remorques qui vont s'ajouter à tous ceux qui encombrent déjà les routes et polluent notre atmosphère. On est bien loin de l'intérêt général», s'indigne la CGT. PS, PCF et Verts se sont ralliés à la cause du Paris-Besançon. Le député socialiste du Doubs, Jean-Louis Fousseret, a saisi Christian Pierret, secrétaire d'Etat à l'Industrie. Même Dominique Voynet, ministre de l'Environnement et élue franc-comtoise, y est allée de sa lettre au directeur de la Poste, le priant de «réexaminer» sa position, «dont l'impact symbolique n'a sans doute pas été mesuré».

Flexibilité. Devant un tel remue-ménage, et sur demande du ministère de l'Industrie, La Poste, qui avait d'abord fixé la fin du voyage au 4 décembre, a laissé le train sur ses rails quelques semaines de plus. «Une co