Le 27 septembre, le site Priceline avertit les investisseurs que ses revenus trimestriels seront légèrement inférieurs aux prévisions des analystes. L'action plonge de 40 %. Plus étonnant: eBay chute de 10 %, Yahoo de 12 %. Pourtant, les activités de ces entreprises sont différentes. Priceline propose aux internautes de fixer eux-mêmes leur prix pour des billets d'avion ou des chambres d'hôtel (ils apprennent ensuite par courrier électronique si leur offre est acceptée). EBay leur permet de mettre en vente et d'acheter des biens aux enchères. Yahoo est un site grand public offrant de multiples services. Seul point commun: le Web.

Répercussions. Depuis six mois, l'histoire se répète régulièrement. Jeudi encore, il a suffi que le constructeur d'ordinateurs Gateway et le fabricant de semi-conducteurs Altera révisent à la baisse leurs prévisions de ventes pour que le Nasdaq (le marché des valeurs technologiques) soit entraîné dans une chute de 4 % (Libération de vendredi). Depuis le début de l'année, la moindre contre-performance d'une entreprise cotée en bourse, le moindre commentaire négatif d'un analyste financier en vue ont des répercussions sur l'ensemble des valeurs Internet.

Certaines entreprises en pâtissent particulièrement: celles qui ont fait la preuve de la validité de leur modèle économique. Yahoo et eBay, notamment, sont de rares cas d'entreprises rentables depuis leur création dans le secteur de l'Internet. Et pourtant, le cours de la première a dégringolé de 83 % d