Tokyo de notre correspondant
Sony incarnait le Japon des années 80, celui des années 2000 rime avec NTT DoCoMo. Le géant nippon de la téléphonie mobile, n° 2 mondial du secteur, vient encore d'annoncer, jeudi, une prise de participation de 16 % dans le capital de la firme américaine ATT Wireless, la filiale mobile du premier opérateur mondial, pour la coquette somme de 9,8 milliards de dollars. Ceci, quelques jours après avoir acquis 20 % des actions du Taïwanais KG Telecom, troisième opérateur de téléphone portable en Chine nationaliste.
Avec ses trente millions d'abonnés au Japon, NTT, l'enfant prodige du mastodonte des télécoms japonaises, allié depuis l'été au fournisseur de services America Online (AOL), ne cache donc ni son appétit, ni ses ambitions: devenir à l'horizon 2010 le numéro un incontesté des technologies nomades, qui feront de nos téléphones portables des terminaux interactifs.
Expérimentation. DoCoMo (qui signifie «partout» en Japonais) dispose pour cela de deux atouts: un marché domestique juteux et le système I-mode, qui permet de surfer sur l'Internet à partir de son téléphone portable. Comme cela a toujours été le cas pour les fabricants d'électronique nippons, NTT DoCoMo profite de la gourmandise technologique des consommateurs de l'archipel pour tester ses futurs produits.
En décembre, la firme y lancera le premier service permettant de télécharger puis de visionner à partir de son portable des clips vidéo. Le prix de l'abonnement de base sera modique (20