Tokyo de notre correspondant
Les malheurs du Japon n'en sont pas pour tout le monde. Depuis que l'Archipel est entré en récession et que les salariés japonais craignent pour leurs emplois, les affaires de Keiko Fujita tournent à plein régime.
Cette femme d'affaires occupe un créneau particulier : la réflexologie, une technique de relaxation originale par le massage des pieds. Pas un quartier huppé des grandes villes japonaises qui ne dispose aujourd'hui d'un salon de massage «Raja», diminutif de Reflexology Association of Japan, créée il y a quatre ans par cette ancienne directrice d'un institut chargé de trouver des bourses à l'étranger pour les étudiants nippons.
Tension. Fierté nationale oblige, Keiko Fujita n'aime pas lier le succès de son entreprise au surcroît de stress généré par les difficultés économiques et par l'apparition du chômage et de la précarité. «La vraie raison de notre succès est notre professionnalisme. Comme tous les Asiatiques, les Japonais apprécient les massages. Malheureusement, beaucoup de soi-disant salons les ont discrédités en servant de paravents à des réseaux de prostitution. Raja propose au contraire une vraie thérapie. Nos techniques sont copiées sur les méthodes de réflexologie anglaises, que j'ai pu expérimenter lors de séjours en Grande-Bretagne.» N'empêche. Qui dit besoin de relaxation dit fatigue, stress, épuisement. L'employé japonais évolue dans un univers qui l'expose de plus en plus à ces formes de tension.
Mamiko Seitama est standardi