Voilà donc le Vivendi nouveau arrivé ­ sauf surprise de dernière minute à l'assemblée générale des actionnaires de Canal +, vendredi prochain. Né de la fusion avec le canadien Seagram et Canal +, il combinera plusieurs métiers dans deux grands domaines. L'historique, sous le label «Vivendi Environnement», détenu à 72 %, regroupe l'eau, la propreté, l'énergie et les transports. Et le «new look», redessiné par les studios de cinéma et la production de musique de Universal, apporté dans la corbeille Seagram. Ce deuxième pôle, où se mêlent contenants et contenus dans le domaine de l'entertainment, selon le vocable cher aux Américains, devrait d'emblée permettre à Vivendi Universal de grimper sur le podium des géants mondiaux de la communication avec un chiffre d'affaires de 24,6 milliards d'euros. Présent dans plus de 100 pays avec quelque 260 000 salariés, Vivendi Universal regroupera d'une part des «tuyaux»: ceux de Vivendi avec Cegetel (téléphonie fixe avec le 7 et téléphonie mobile avec SFR) et Vizzavi (portail Internet européen multiaccès), et ceux de Canal +. Le mariage à trois rassemblera d'autre part dans Vivendi Universal des «contenus»: ceux de Vivendi avec Havas (édition et jeux), ceux de Canal + (programmes télé, notamment sportifs, cinéma et sites Internet), et ceux de Seagram (production et distribution de musique, cinéma, vidéo et émissions de télévision). Seagram possède aussi des parcs de loisirs à thème à Hollywood, Orlando (Floride), Pékin (Chine) et Barcelone