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Libération

Thalès, nouveau petit nom de Thomson-CSF

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Le groupe d'électronique civile et militaire tente de changer une image dépassée.
publié le 7 décembre 2000 à 7h37

Ils en avaient assez d'être assimilés à la vieille dame du boulevard Haussmann. A 105 ans, Thomson-CSF ne supportait plus de passer pour l'entreprise «peinarde» qui se reflète dans les enquêtes d'image. C'est tout de même vexant d'avoir été le premier groupe français à installer un intranet, le premier à créer un fonds de capital-risque, et de toujours être considéré comme un groupe vieillot. C'est tout aussi énervant de faire 75 % de son chiffre d'affaires à l'étranger et d'être étiqueté groupe très hexagonal. Ajoutez à cela la confusion systématique avec Thomson Multimédia, qui n'a pourtant plus aucun lien de parenté avec Thomson-CSF depuis que le gouvernement, il y a trois ans, les a privatisés et séparés.

Astronome et grec. Pour faire plus propre, plus jeune, plus moderne, plus mondial, Thomson-CSF a donc décidé de changer de nom. Hier, Denis Ranque, le pdg de ce groupe d'électronique civile et militaire, a annoncé que, désormais, on ne dirait plus Thomson-CSF mais «Thalès». Les créateurs de noms sont allés chercher un philosophe et mathématicien grec (dont on rappellera à cette occasion qu'il fut aussi un riche homme d'affaires dans le commerce de l'huile et, plus encore, un célèbre astronome).

Voilà donc une fois encore un changement de nom à la rescousse de l'image d'une entreprise. Tous les prétextes sont bons : une fusion (Altadis, fille du mariage Seita-Tabaccalera, Avantis né de l'union Hoechst-Rhône-Poulenc), un changement de propriétaire (Groupe André aimerait bie