Gemplus quitte Bangalore. La société française délocalisera, le 31 mars 2001, son centre de recherche et de développement vers Dubaï (Emirats arabes unis), où elle compte l'implanter dans la zone de libre-échange dont la création a été annoncée en février. L'unité connaissait pourtant une forte croissance depuis son implantation en 1997, et la tendance actuelle, pour les entreprises high-tech, est plutôt de venir s'installer dans la Silicon Valley indienne que de la quitter. Sans compter que le nouveau centre sera exclusivement composé d'informaticiens... indiens. L'explication avancée à la centaine d'employés est «l'incapacité du centre à capitaliser les compétences». En clair, un taux de rotation du personnel trop important de l'ordre de 40 % sur la dernière année et l'inflation des salaires. Des données qui, dans un contexte indien, n'ont rien d'exceptionnelles: pour le secteur informatique, le turn-over oscille entre 20 % et 40 %, et les salaires augmentent de15 % par an. «C'est un constat d'échec», explique Pierre Servettaz, responsable du futur centre de Dubaï, envoyé à Bangalore pour «assurer la transition». «Nous sommes dans une activité où nous avons besoin de fortes compétences et d'une expérience bien particulière. On ne peut se permettre de voir nos ingénieurs partir tous les six mois.» Reste que le déménagement n'a pas été décidé dans la plus grande transparence. Le directeur du centre a appris la nouvelle en même temps que ses employés. Il a remis sa démiss
Bangalore, c'est fini pour Gemplus
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par Pierre Prakash
publié le 8 décembre 2000 à 7h43
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