Strasbourg de notre correspondante
Le week-end s'annonçait difficile: comme c'était déjà le cas une semaine auparavant, très peu de trains devaient circuler dans l'est de la France. L'intersyndicale des contrôleurs CGT, CFTC et Sud Rail, qui se plaignent d'une dégradation sensible et progressive de leurs conditions de travail depuis plusieurs années, avait décidé de maintenir la pression sur la direction régionale de la SNCF.
Deux heures et demie de négociation entre l'intersyndicale CGT-CFTC-SUD/Rail et la direction en ont décidé autrement: hier soir, les contrôleurs de la région SNCF de Strasbourg levaient leur préavis de grève et la direction régionale annonçait le retour à une circulation normale des trains pour aujourd'hui, 16 heures.
Dans un premier temps, les syndicalistes avaient pourtant annoncé des occupations de voies, afin que «nul train ne sorte de la région» Alsace entre vendredi midi et lundi 8 heures (lire Libération d'hier). Finalement, en réponse à la direction de la SNCF qui menaçait d'envoyer les CRS et de supprimer tous les trains, l'intersyndicale avait décidé hier matin «de ne pas bloquer la situation».
«Si le mouvement est plus dur qu'ailleurs, c'est parce que nos conditions de travail se sont plus dégradées qu'ailleurs», affirme Rachid Nour, de la CGT. Selon lui, les Alsaciens, «respectueux de l'ordre établi» auraient supporté des situations jugées depuis longtemps inacceptables «à Marseille ou à Montpellier».
En conduisant une grève dure, les Alsaciens n