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Courchevel et ses habitués

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3 800 saisonniers y travaillent l'hiver.
publié le 11 décembre 2000 à 7h52

Courchevel envoyée spéciale

Quelque 1 800 âmes à l'année, 30 000 à 35 000 pendant la saison. En ce début décembre, Courchevel s'ébroue. La station a ouvert officiellement le 2 du mois. La neige est là, le touriste encore rare, mais les 3 800 saisonniers attendus commencent à débarquer. Aux remontées mécaniques, la première vague de perchmen et de pisteurs est en poste, contrats en poche pour 124 jours. Côté école de ski, la reprise est progressive, on attend quelque 300 moniteurs dans les jours qui viennent. Des habitués pour la plupart. Comme aux remontées mécaniques dont les 400 emplois saisonniers sont pourvus par des locaux. Et sécurisés. Les contrats sont reconduits automatiquement d'une année sur l'autre.

Versant éphémère. Côté station, les hôtels, commerces, restaurants, centres de vacances démarrent également leurs embauches. Plus péniblement. Dans ces entreprises-ci, petites et atomisées, sans comité d'entreprise pour 68 % d'entre elles, pas de politique de fidélisation. Le saisonnier est un occasionnel, jeune, célibataire, venu d'ailleurs (1). Logé, nourri, payé et mal informé de tout, y compris de ses droits élémentaires, horaires de travail, récup, paiement des heures sup, etc. Généralement, il disparaît après la saison. Jusqu'à présent, c'était dans l'ordre des choses. «Pendant longtemps Courchevel s'est contenté d'être Courchevel. Le genre d'endroit où l'on se bouscule pour venir travailler en saison à n'importe quelles conditions. Certains hôtels de luxe recevai