Varsovie de notre correspondante
Malgorzata Stefaniuk, 34 ans, est une habituée des microcrédits. Elle en a souscrit un premier, l'année dernière, pour démarrer son commerce d'ustensiles ménagers à Pruszkow, dans la banlieue de Varsovie, puis un deuxième, six mois plus tard, et pense déjà à son troisième. Après avoir perdu son emploi, elle s'est lancée a ouvert un minibazar. Pour démarrer il lui fallait un petit capital.
«Le microcrédit, c'est bien plus facile qu'un crédit bancaire. Une banque réclame un tas de papiers, certificats et documents, on vous fait courir du fisc, à la sécurité sociale et aux registres de commerce. Le Fonds Micro, c'est plus simple et bien plus rapide, ce qui dans le commerce est crucial. En quelques jours, on a l'argent en poche. Une banque veut voir tout de suite les bénéfices de la société qu'elle a financée. En ouvrant mon magasin, je n'ai eu que des pertes pendant les trois premiers mois. Chaque zloty de gagné, était aussitôt réinvesti. Si une banque traditionnelle avait vu mes comptes, je n'aurais eu aucune crédibilité.
Le Fonds Micro est une solution pour ceux qui commencent. J'ai déposé une demande de crédit, un représentant a visité mon magasin, étudié les comptes, observé la fréquentation de la boutique. La seule condition du Fonds, c'est de présenter une demande de crédit avec trois ou quatre autres personnes, qui veulent aussi un microcrédit. Les autres partenaires deviennent des garants solidaires réciproques et signent des lettres de cha