Le réseau de sites grand public Spray ambitionnait de rivaliser en Europe avec Yahoo et AOL. Absorbé en septembre par Lycos Europe, il sombre aujourd'hui en France. «On supprime les investissements marketing derrière la marque Spray, explique Marie-Christine Levet, future responsable du développement et des ventes du groupe Lycos Europe. Il est logique de ne garder qu'une seule marque de portail par pays.» En France, ce sera Lycos.

Réorganisation. Dans l'organigramme du groupe ­ qui comprend les sites Multimania (hébergement de pages web), racheté en novembre, et Caramail (communication entre internautes) ­, on ne trouve aucun responsable de Spray. Pas encore officialisé, cet organigramme a été annoncé aux salariés. Aux commandes du groupe: Michel Meyer, cofondateur de Multimania. Oriane Garcia, cofondatrice de Caramail, est nommée responsable de la communication.

Chaque site appartenant au réseau est désormais baptisé «centre de profit», quand bien même aucun n'est bénéficiaire à ce jour (1). Spray France disparaît également purement et simplement comme entité. Le groupe examine les possibilités de reclassement des salariés qui s'attendent à des licenciements. «On ne sait pas ce qu'on va devenir, on demandera un plan social», s'alarme une salariée. «On ne peut pas faire de promesses», dit Marie-Christine Levet.

Faillite déguisée. Le devenir de Spray en France s'apparente à une faillite déguisée. La promesse de départ était séduisante. Elle tenait en un terme: le funky business