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Formation professionnelle: le vaste chantier

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Medef et syndicats s'attaquent au dossier dès mercredi.
publié le 16 décembre 2000 à 8h09

La crise de l'Unedic passée, le Medef reprend les chantiers de la refondation sociale. Les syndicats (CGT, CFDT, FO, CGC, CFTC) sont conviés, la semaine prochaine, à une course de haies. Lundi, négociation collective (lire encadré); mardi, bilan général; jeudi, retraites complémentaires. Des dossiers déjà ouverts. Mercredi, en revanche, ils s'attaqueront à la refonte de la formation professionnelle. Chacun est d'ores et déjà d'accord sur la nécessité et l'urgence de réformer un système né en 1970-1971 et très essoufflé.

Accès inégal. Aujourd'hui, la nation consacre pas moins de 143 milliards (1,67 % du PIB) par an à la formation. Pour un résultat très contestable puisqu'un salarié sur quatre seulement a accès à la formation, pour une durée annuelle moyenne de 40 heures. Surtout, l'accès à la formation est inégal. Grosso modo, un homme déjà formé travaillant dans une grande entreprise profitera à plein du système, au contraire d'une femme avec une faible formation initiale travaillant dans une très petite entreprise (44,7 % des cadres diplômés accèdent à la formation financée par l'entreprise, contre seulement 7,2 % des ouvriers non qualifiés).

La CFDT a choisi de dévoiler d'emblée ses batteries en proposant son «passeport formation» dès ce vendredi. Celui-ci, très proche du projet de loi préparé par la secrétaire d'Etat à la formation Nicole Péry sur la «validation des acquis», comprendrait le droit à l'information, au bilan de compétences, à des offres de formation adaptées e