Pour le quatrième mois, la France a accusé, en octobre, un déficit de son commerce extérieur: près de 5 milliards de francs. Une mauvaise nouvelle qui s'explique à la fois par l'alourdissement des achats pétroliers et par une demande moins forte de nos voisins.
Stocks de pétrole. Excédentaire sans interruption depuis 1993, le solde du commerce extérieur est devenu négatif en juillet. Le déficit commercial de 4,98 milliards de francs d'octobre s'ajoute à un solde négatif en septembre de 4 millions (chiffre révisé, alors que les douanes avaient annoncé précédemment un léger excédent), de 2,39 milliards en août et de 6,1 milliards en juillet. Sur les dix premiers mois de l'année, l'excédent n'est donc plus que de 17,4 milliards de francs, contre 103,4 milliards au cours de la même période en 1999. Vendredi, le responsable de conjoncture à l'Insee (Institut national de la statistique et des études économiques), Michel Devilliers, a indiqué que «la contribution du commerce extérieur à la croissance française pourrait être légèrement négative cette année».
C'est, sans surprise, le baril de pétrole qui est à l'origine de ce nouveau déficit commercial. Non pas à cause de la flambée des prix, qui sont restés stables en octobre, mais en raison d'une forte hausse des quantités achetées. «Cette hausse s'explique par la nécessité, pour les consommateurs, de restocker des produits pétroliers après six mois d'achats parcimonieux dus à la flambée des prix», ajoute Michel Devilliers.
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