Stéphanie, 21 ans, fleuriste
«Revenir à la charge»
Aux 35 heures, Stéphanie gagne le Smic, mais aujourd'hui elle bénéficie de différentes primes qui lui permettent d'arrondir ses fins de mois. «Je travaille là depuis plus d'un an. Petit à petit j'ai pris des responsabilités, sans que mon salaire suive. Au début je n'osais rien dire, une nouvelle embauchée, ça a juste le droit de se taire. Mais en discutant avec mes collègues, j'ai découvert que tout le monde recevait des sous en plus de sa paye. 300 balles par-ci, 1 000 francs par-là... Et moi je n'avais rien. Alors je suis partie à l'assaut.» Première étape, connaître les prix du marché : histoire de ne pas demander trop ou trop peu, par rapport aux collègues. Ensuite roder son discours et trouver le bon moment où on peut attaquer son chef. «Le matin, très tôt, c'est le mieux. Voire à table, un jour où le magasin est tranquille.» Puis trouver les bons arguments : «On peut me faire confiance, je fais les commandes de fleurs toute seule, j'assure les livraisons quand il faut, explique Stéphanie. Et surtout, j'ai un diplôme professionnel de fleuriste qui me permet de faire des bouquets et des compositions originales, ce qu'aiment les clients.» Finalement, après cinq apartés le matin et deux déjeuners, elle a obtenu pas moins de quatre primes supplémentaires : «Une de performance, une de régularité, une de compétence et une prime exceptionnelle de caisse, puisque je fais les comptes tous les soirs avec beaucoup de soin.» A son sa