Lodève envoyée spéciale
C'est un amphithéâtre de verdure dans la vallée de l'Hérault, où bon nombre de citadins ont choisi, entre les deux derniers recensements, de s'installer pour changer de vie. Ce sont précisément 400 hectares, à cheval sur plusieurs communes du Lodévois, exploités pendant près de vingt ans par la Cogema pour y extraire de l'uranium. Ces petits monts de terre rouge s'étendent à perte de vue jusqu'au lac du Salagou, devenu le lieu de promenade favori des Montpelliérains et sans doute bientôt classé pour sa mosaïque de paysages.
«Domaine des dieux». C'est là que la Fédération française de sport automobile, alliée à un richissime industriel américain de la pharmacie, Don Panoz, projette d'implanter un circuit automobile, doublé, sur les bords du Salagou, d'un golf et d'un hôtel. Une sorte de «Domaine des dieux» version américaine, avec ses compétitions auto-moto en tout genre et son resort (complexe) pour accueillir les plus riches des aficionados. Le tout se chiffre en centaines de millions de francs investis: 300 pour le «Circuit Méditerranée», le plus grand d'Europe avec sa quinzaine de pistes, son centre de formation et son atelier, et près de 400 autres pour le complexe touristique.
Eblouis par la promesse d'emplois à venir dans une région où le taux de chômage flirte avec les 20 %, taraudés par la reconversion du site minier de la Cogema, qui a employé jusqu'à 800 personnes avant de fermer, en 1998, sans parvenir à convaincre des entreprises de venir s'i