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Libération

Sous le signe du chèque

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publié le 18 décembre 2000 à 8h14

Dans beaucoup d'entreprises, le petit chèque de fin d'année est de retour à défaut d'augmentations réelles et sérieuses. Une façon d'apaiser les appétits aiguisés par la reprise. Plus généralement, la prime devient un mode de rémunération couru, même si, en la matière, les pratiques divergent d'un secteur d'activité à l'autre, voire d'une entreprise à l'autre. Revue de détail.

Prime de circonstance

Comme dans moult entreprises en cette fin d'année, le ton est monté chez TotalFinaElf sur les salaires. Prime de rattrapage, prime de quart, salaire minimal annuel, les salariés de la branche «raffinage et distribution» ont débrayé la semaine dernière. Les syndicats (CGT, CFDT, FO) réclament une prime exceptionnelle de 10 000 F «pour rattraper la perte de pouvoir d'achat des années antérieures». Le délégué CFDT explique que «les bénéfices de TotalFina Elf atteignent cette année près de 22 milliards de francs au premier semestre. Nous ne réclamons que quelques miettes.» Le seuil des revendications varie selon les syndicats, mais ils s'accordent sur la prime exceptionnelle et la prime de quart. Cette dernière est réservée aux salariés qui font les trois-huit et peut atteindre 18 % de leur salaire. Par ailleurs, il existe une prime de rendement qui fait monter les rémunérations à près de quatorze mois par an. Au total, les primes cumulées peuvent représenter jusqu'à un tiers du salaire.

Primes publiques

Les entreprises publiques seraient-elles les derniers remparts contre le déferlement