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Libération

UMTS: la Suède écarte l'historique

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L'opérateur national, Telia, n'a pas été retenu. France Télécom en profite.
publié le 18 décembre 2000 à 8h09

C'était le favori. L'incontournable même, disaient les analystes. En Suède, personne n'aurait jamais pu imaginer que l'opérateur historique de télécoms, le groupe Telia, n'ait pas une licence lui permettant de proposer de la téléphonie mobile de troisième génération à ses clients. Et pourtant, samedi, Telia ne figurait pas dans la liste des quatre candidats (Orange Sverige, Tele2, Europolitan et HI3G) retenus par l'administration des postes et télécommunications, chargée de répartir les licences UMTS. C'est, dans la bataille pour cette nouvelle norme, la première fois qu'un opérateur national se trouve écarté de la course dans son pays natal.

Manque de charme. La surprise a été totale chez Telia, qui a annoncé, hier, son intention de faire appel de la décision de l'administration des télécoms. Le gouvernement lui-même paraissait complètement abasourdi par la nouvelle. Le ministre de l'Economie Bjoern Rosengren s'est dit «très déçu».

Il y a de quoi. Telia est une jeune semi-privatisée. Son capital a été ouvert il y a tout juste six mois. Son introduction en bourse, en juin, a suscité une vague d'engouement dans le pays. Le roi Gustaf et sa famille, et même les syndicats (Metall et LO) ont massivement investi dans l'opérateur pressenti pour être «le leader scandinave de la téléphonie mobile». De fait, avec trois millions d'abonnés et 52 % de parts de marché, Telia était en pôle position. L'entreprise avait décroché des licences en Norvège et en Finlande et, pour boucler son tour