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Libération

Un pôle syndical «pour cesser de reculer»

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SUD et la FSU discutent d'une structure pour contrer le patronat et la CFDT.
publié le 19 décembre 2000 à 8h14

Et si la refondation sociale avait comme principal effet de remobiliser la gau che syndicale? En janvier 2001, le «groupe des dix Solidaires» (qui regroupe les syndicats SUD, et un certain nombre de syndicats dont le SNJ-journalistes et le puissant SNUI, aux impôts) discuteront d'une structure commune, baptisée probablement «comité de liaison» avec la puissante Fédération syndicale unitaire (FSU, 180 000 adhérents), le principal syndicat de l'Education nationale.

Résistance. Le but affiché est de faire pièce à l'offensive du Medef et de la CFDT. «Nous nous sommes aperçus que nous ne pesions pas dans le débat, explique Pierre Khalfa, secrétaire de Sud-PTT. Le résultat, c'est que la CGT a choisi de coller systématiquement à la CFDT dans le débat face au patronat. Tout le mouvement syndical est déporté à droite. Nous devons le rééquilibrer.»

Henri Celier, responsable de Sud-Rail, un des syndicats les plus «durs» du G10, rêve d'un «pôle de résistance, qui agglomère non seulement des syndicats, mais aussi des mutuelles, des comités de chômeurs, etc. Il faut qu'on cesse de reculer.» Objectif: offrir à la direction de la CGT une alternative à l'alliance avec la CFDT.

Thèmes communs. Au-delà, on se demande ce que les SUD et la FSU feront ensemble. Déjà des voix s'élèvent chez les militants de Sud-Education, très remontés contre le syndicalisme «de métier», et très institutionnel, de la FSU. «C'est vrai, explique Henri Celier, chacun a son histoire. Mais la FSU, on la retrouve souvent d