Voilà qui ne devrait pas faire changer d'avis ceux qui estiment que la BCE (Banque centrale européenne) parle trop souvent pour ne rien dire. Depuis les déclarations de Wim Duisenberg, le gouverneur de la BCE, devant le Parlement européen, en octobre 1999, évoquant pour la première fois une publication des projections de croissance pour la zone euro, les observateurs n'en finissaient pas d'attendre. Prévues début 2000, puis dans la seconde moitié de l'année, les premières projections économiques de la BCE sont arrivées hier en fin de journée. Mais la publication d'une dizaine de pages sur le futur économique de la zone euro n'est pas parvenue à effacer les doutes qui traversent les économistes, analystes et autres traders...
Fourchette. Selon les projections de la BCE, la croissance du PIB (produit intérieur brut) dans la zone euro devrait se situer dans une fourchette allant de 2,6 % à 3,6 % en 2001 et entre 2,5 % et 3,5 % en 2002. «L'expansion vigoureuse prévue pour la période de projection est basée sur une forte croissance de la demande intérieure, soutenue par des conditions de financement supposées favorables ainsi que sur les allègements sensibles de la fiscalité directe prévus pour 2001», indiquent les économistes de l'institut. «En fait, la BCE ne veut pas se mouiller, lance, un brin désabusé, Marc Touati, économiste chez Banques Populaires-Natexis. Avec une fourchette aussi large, il est clair que nous serons dans la réalité. Les projections de la BCE, c'est le pris