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Libération

Les villes premières servies

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publié le 22 décembre 2000 à 8h24

Cela ne fait pas un pli. L'Internet rapide se déploiera d'abord au coeur des villes. Habitants de la Creuse, de l'Ariège, ou de la Lozère, et férus de haut débit, une seule solution: déménager. Même France Télécom, qui diffuse à toute vitesse l'ADSL depuis maintenant un an, n'est pas encore parvenu au pied des Pyrénées.

Dix départements n'ont aucune localité desservie par le haut débit.

Ses concurrents ne s'y déploieront probablement jamais.

Jusque dans les grandes villes comme Paris, Lille ou Lyon, il y aura des mailles un peu faibles, voire des trous. Pour bénéficier

d'un maximum de débit, l'abonné ne doit pas résider trop loin d'un central. Cinq kilomètres est une distance maximum. Mais ce n'est pas le seul critère.

Il faudra aussi prendre en compte la grosseur du câble. A ses concurrents qui l'interrogeront avant d'installer l'ADSL chez tel ou tel abonné, l'opérateur public répondra: «a priori, cet abonné est "adélisable" (pour ADSL) ou non.» L'information sera donnée au cas par cas. Il faudra compter aussi avec les interférences. Jean-Daniel Lallemand, opérateur en chef du dégroupage chez France Télécom, fait cette mise en garde: «Attention, l'ADSL peut perturber les paires de cuivre d'à-côté.» Décrypter: «Si votre voisin dispose de l'Internet à haut débit, votre téléphone pourrait, lui, ne pas supporter.»

Pour vérifier la faisabilité d'un raccordement, l'abonné intéressé par

le haut débit peut sans attendre appeler son centre de renseignements le plus proche. Si France Téléco