Avec Lazard, Rothschild & Cie Banque est l'une des dernières maisons indépendantes en France dans le secteur des fusions et acquisitions. Créée à partir de rien par David de Rothschild après la nationalisation de la banque familiale en 1982, elle est organisée autour de quatorze associés-gérants et fait travailler 600 banquiers dans le monde, dont 70 à Paris. C'est aujourd'hui l'un des principaux marieurs d'entreprises en France. Explications d'Edouard de Rothschild, associé-gérant de la banque depuis 1993 et frère cadet de David.
Comment réagissez-vous aux classements de Thomson Financial et Fusions, et Acquisition Magazine?
Le classement de Thomson Financial ne prend pas en compte les acquisitions réalisées par les entreprises françaises à l'étranger. A ce titre, il me paraît mesurer moins bien le niveau d'activité des banques. L'analyse de la tendance sur trois ou quatre ans est probablement un indicateur plus pertinent.
Constatez-vous un ralentissement des fusions et acquisitions cette année?En 2000, le marché global a sensiblement augmenté. L'année prochaine, il y aura certainement un ralentissement des fusions-acquisitions. Mais il devrait être plus fort aux Etats-Unis qu'en Europe. Car, sur le Vieux Continent, la consolidation des secteurs est loin d'être achevée. Dans le domaine des banques, dans le secteur de la défense ou des télécoms par exemple, le jeu reste ouvert. Parallèlement, il va de soi que si la Bourse baisse et que les valeurs sont moins élevées, cela ouvri