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Libération

2000, le martyre de Virgin

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Après une année de déconvenues, la gestion de la loterie anglaise lui échappe.
publié le 6 janvier 2001 à 21h35

Londres intérim

La fin de l'an 2000 aura été dure pour le milliardaire préféré des Britanniques, Richard Branson, le quadragénaire à la crinière blonde et l'oeil bleu vif des Caraïbes. En quelques mois, on lui a refusé l'autorisation d'exploiter les lignes de chemin de fer Londres-Edimbourg et Lon dres-Inverness, ses trains Virgin n'arrivent plus à l'heure ou sont tout simplement annulés, sa ligne de vêtements, Virgin Clothing, disparaît sans bruit, son autre ligne de produits cosmétiques est relancée et Virgin Publishing bat de l'aile.

Attaques. Coup de grâce: la gestion de la loterie nationale, qui semblait lui tendre les bras depuis l'été, lui passe sous le nez pour revenir à Camelot, l'ancien opérateur pourtant attaqué dans la presse et dans les couloirs gouvernementaux.

Les travaillistes s'étaient en effet dits favorables dans leur manifeste électoral, à un changement à la tête de la loterie dirigé depuis sept ans par Camelot et dont les dirigeants, payés très grassement, avaient perdu la confiance du public. Le projet de Branson, intitulé The People's Lottery (La loterie du peuple), proposait de créer une société à but non lucratif et de reverser au moins 10 milliards de livres (100 milliards de francs) aux charities du pays (oeuvres de bienfaisance), cha que année. En sept ans, Camelot n'avait reversé que 9 milliards (90 milliards de francs). Au mois d'août, la commission gouvernementale chargée d'examiner les propositions des postulants pen che en faveur de La loterie d