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Libération

Atterrissage social en douleur pour Freesbee

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Le rachat par Liberty Surf pourrait se traduire par un plan social.
publié le 6 janvier 2001 à 21h35

«C'est quoi, un plan social?» La question émane d'un hotliner de Freesbee qui, après le rachat de son entreprise par Liberty Surf, se voit confronter à la restructuration de son service. Chez ce fournisseur d'accès à l'Internet (FAI), le changement de propriétaire se fait dans la douleur. Fusion, délocalisation, plan social... Les jeunes salariés de Freesbee, 27 ans de moyenne d'âge, découvrent, à leurs dépens, les désagréments qui, selon eux, relevaient uniquement de la «vieille économie». En première ligne le service clients, un centre d'appels qui gère toutes les demandes techniques et commerciales des 110 000 abonnés. La moitié des 170 salariés de l'entreprise y travaille. Mais pour ne pas faire doublon avec son propre centre d'appels, Liberty Surf aurait décidé de démanteler ce service. Scénario classique pour une fusion. Mais la Net économie, jusqu'à maintenant, n'avait pas connu de restructuration si brutale.

«Ce qui nous a choqué, se rappelle un membre du comité d'entreprise (CE), c'est d'avoir appris le rachat de notre boîte par la presse.» C'était le 27 octobre dernier. La loi prévoit pourtant que le CE doit rendre un avis consultatif avant tout changement de propriétaire. Pour Antoine Martin, délégué CFDT et secrétaire général adjoint de Freesbee, «le délit d'entrave est constitué». Commence alors une longue période d'incertitudes et de rumeurs qui devrait prendre fin la semaine prochaine avec la présentation officielle du plan social. «Le bruit courait que le serv