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Libération

La Brink's soutient le boycott des sites dangereux

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100% de convoyeurs en grève vendredi en Ile-de-France.
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publié le 6 janvier 2001 à 21h35

Le mot d'ordre de grève dans le convoyage de fonds n'était pratiquement suivi, vendredi, qu'à la Brink's Ile-de-France, mais se transformait sur l'ensemble du territoire en un mouvement de «boycott des points noirs», ces sites de desserte jugés dangereux.

Selon la direction de la Brink's, le mouvement était suivi à 100 % sur l'Ile-de-France et touchait également quelque peu le Nord et l'Est. La grève était également suivie dans les Alpes-Maritimes, où les employés de la Sazias, qui gère plus de la moitié du marché des transports de fonds du département, ont arrêté le travail à midi.

Droit de retrait. Ailleurs, le mouvement de grogne concernant les sites considérés comme très dangereux, a reçu la bénédiction des syndicats. Un «droit de retrait» (voir Libération du 5 janvier) autorisé par le code du travail, qui ouvre la possibilité pour un salarié de refuser d'accomplir une mission s'il juge qu'elle met en péril sa vie ou sa santé.

Une position soutenue aussi par la direction de la Brink's, l'entreprise qui employait le convoyeur tué mercredi: ses salariés seront autorisés à ne pas aller sur les sites dangereux, notamment les DAB (distributeurs automatiques de billets), qui se trouvent dans les gares ou les centres commerciaux, «après s'être mis d'accord avec leur hiérarchie». Près de 500 DAB, dont une centaine en région parisienne, directement visés ne seraient plus approvisionnés en cas de reprise du travail lundi. Du côté syndical, on commence à retirer les félicitations qui