La grève de la faim contre le licenciement des collègues. Sept salariés des Transports en commun de l'agglomération de Rouen (TCAR, du groupe Vivendi) entament aujourd'hui leur quatrième journée de grève de la faim. Installés sur des matelas dans le hall de la mairie (PS) de la ville, ils disent «vouloir aller jusqu'au bout». Le conflit, qui avait débuté le 19 décembre pour des raisons salariales, s'enlise.
Alors qu'un accord sur une augmentation des salaires de 2,35 % pour 2001 (sur les 5 % revendiqués) était sur le point d'être signé le 29 décembre, des procédures disciplinaires lancées contre des auteurs de «dégradations» sont venues hypothéquer toute chance de résolution rapide du conflit. De fait, samedi, cinq traminots, après avoir été «traduits» le jeudi devant une commission de discipline, ont reçu une lettre de licenciement; deux autres ont été l'objet de mesures de mise à pied de quinze à vingt et un jours. Les sept grévistes sont accusés de «dégradations de matériel» ou de «comportements inadmissibles sur les piquets de grève».
«Du matériel a été détérioré et des aiguillages de métro vandalisés», confie Gérard Choisie, directeur général adjoint de la TCAR. Il assure que la décision de licencier n'avait pas été prise «pour envenimer les choses», mais que les faits reprochés revêtaient un caractère «exceptionnel et grave».
Conflits durs. La direction, en prise avec un troisième conflit très dur, après ceux de 1996 et 1997 qui portaient sur les conditions de réduction d