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Libération

A Rouen, les traminots en grève descendent dans la rue.

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La municipalité demande la nomination d'un médiateur.
publié le 9 janvier 2001 à 21h37

Rouen, envoyée spéciale.

Des matelas sur le sol, des duvets et des bouteilles d'eau. Ils sont six à suivre une grève de la faim, sous un drap suspendu qui affiche les revendications: «Pas de sanctions pour nos sept copains.» Une petite centaine de traminots et cheminots solidaires sont venus les soutenir, hier soir, dans le hall de l'imposant hôtel de ville de Rouen. Frédéric Leroi, 29 ans, a entamé cette grève il y a cinq jours par «solidarité avec ceux qui ont été licenciés de façon injuste». A côté de lui, Stéphane Lopez, 32 ans. Lui, a reçu sa lettre de licenciement samedi matin, par voie d'huissier. «Un piquet de grève n'est pas un motif de licenciement», proteste-t-il. Tous deux sont conducteurs de bus à la TCAR (Transports en commun de l'agglomération rouennaise, du groupe Vivendi) où une grève a été déclenchée en décembre dernier sur des revendications salariales. Les négociations étaient sur le point de se conclure, le 29 décembre, quand l'annonce des sanctions de sept salariés pour dégradation de matériel a relancé le conflit. «C'est la volonté de Vivendi de casser le syndicat CGT», résume Yves Herment, secrétaire du syndicat CGT.

Devant l'ampleur du mouvement qui s'est matérialisé avec les grévistes de la faim dans la mairie de Rouen, Yvon Robert, le maire PS (par ailleurs président de la communauté d'agglomérations qui a concédé l'exploitation du réseau bus et métros à Vivendi en 1994), a fini par réagir: «Je ne veux pas rentrer dans la gestion interne de l'entrepr