«Le contrôleur est dans la rue.» Le mot passe de boutique en boutique dès qu'un limier de la répression des fraudes pointe ses gros sabots. «C'est fou comme l'information circule vite», constate Joseph Guermeur, inspecteur principal de la DDCCRF (Direction départementale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) de Paris, et coordinateur des opérations de contrôle dans la capitale. Ils sont six en ce moment qui arpentent les rues. Les moyens déployés au regard de la tâche plusieurs milliers de commerces semblent dérisoires. Dans une journée type, un contrôleur ne visite guère que trois ou quatre boutiques, mais, rassure la DDCCRF, «on cible les contrôles», façon de dire: «On ne se déplace pas pour rien.» Les chiffres de la dernière campagne de contrôles sont éloquents. Sur 3 801 «descentes» en France, 335 procédures contentieuses ont été engagées et 398 commerçants ont eu droit à des piqûres de rappel sur la réglementation. Le taux d'infraction frise les 9%.
Infractions. La plus courante: débuter les soldes avant l'heure. Or, avant aujourd'hui, zéro heure, elles sont interdites. Ainsi, les pancartes «dernier jour de promotion» qui fleurissaient hier, rue Saint-Honoré, à Paris, pourraient concerner des soldes déguisés. Le travail des contrôleurs démarre donc bien avant la date phare. «C'est simple, un produit soldé, c'est un produit qui a été payé et exposé en boutique au moins trente jours avant la date d'ouverture de la campagne», récite l'ho