Tokyo, de notre correspondant.
Le Japon continue de déprimer, et la Bourse de Tokyo plonge dans les abysses. Hier, l'indice Nikkei a atteint son niveau le plus bas depuis octobre 1998, à 13 201 points. Cette chute ramène le marché financier japonais deux ans en arrière, au plus fort de la crise asiatique qui vit successivement dévisser toutes les monnaies de la région. Bien que le gouvernement japonais ait approuvé le 21 décembre un budget 2001 marqué par une forte augmentation des dépenses publiques destinées à relancer l'économie, les investisseurs nippons et étrangers ne croient pas au retournement de conjoncture.
Investisseurs frileux. De nouvelles restructurations douloureuses sont attendues dans l'archipel, en particulier dans la banque et la grande distribution. Les ménages japonais gardent la pédale sur le frein en matière de consommation et continuent d'alimenter leurs comptes d'épargne. Quant aux investisseurs étrangers, ils s'attendent, ralentissement de l'économie américaine oblige, à une forte contraction des exportations d'électronique. Les Etats-Unis sont en effet les premiers partenaires commerciaux du Japon et reçoivent, en temps normal, 30 % de ses exportations. «Depuis deux ans, la plupart des gains réalisés à la Bourse de Tokyo l'ont tous été sur les valeurs des grandes entreprises présentes dans les nouvelles technologies, telles que Sony ou NTT Docomo (le géant de la téléphonie mobile, ndlr), confirme un analyste. Or, hier, ces titres ont piqué du nez. Au