Dès mardi soir, lors du bureau national du PS, Marisol Touraine se prononçait contre une hausse du Smic.
Qu'est-ce qui vous séduit dans la prime pour l'emploi?
C'est une mesure juste socialement et efficace économiquement. Juste socialement, parce que cette «prime pour l'emploi» permet de redonner du pouvoir d'achat aux salariés modestes. Elle correspond tout à fait à l'objectif affiché par le Parlement lorsque nous avons voté l'allègement de la CSG sur les bas salaires. Elle en aura le même coût et elle concernera bien les 8 ou 9 millions de salariés visés. Elle s'intègre parfaitement dans le cadre du plan global d'allègements d'impôts mis en oeuvre pour la période 2001-2003. A l'opposé, relever massivement le Smic aurait eu pour conséquence de confondre une politique de redistribution avec une politique des salaires et n'aurait concerné que 2,5 millions de personnes. Par ailleurs, cette prime est une mesure efficace pour l'emploi, car elle évite ce que l'on appelle les trappes à bas salaires. Le nombre de smicards aurait considérablement augmenté, car les patrons n'auraient pas été incités à rémunérer davantage les personnes touchant un peu plus que le salaire minimum.
Le RPR se réjouit que Lionel Jospin «suive les recommandations du président de la République» en annonçant la création de cette prime pour l'emploi...
Ce n'est pas le président de la République qui a lancé le débat sur le crédit d'impôt, ce sont des hommes de gauche qui ont émis l'idée puis l'ont popularisée. Le