Le Crédit Lyonnais est une nouvelle fois rattrapé par son passé. Selon le journal britannique The Economist, la banque, son actuel président, Jean Peyrelevade, et d'anciens dirigeants du Lyonnais pourraient être poursuivis par le département américain de la Justice pour fraude dans les prochaines semaines. En cause, la reprise en 1991 par une filia le du Lyonnais de la compagnie d'assurances californienne Executive Life, qui se serait déroulée de manière illégale.
Image ternie. Plusieurs procédures ont déjà été engagées dans cette affaire par les pouvoirs publics américains notamment contre le milliardaire français François Pinault , mais c'est la première fois que Jean Peyrelevade, arrivé au Lyonnais en 1993, est personnellement mis en cause. Pour la banque privatisée en juillet 1999, cette nouvelle affaire vient ternir son image. Selon The Economist, la Federal Reser ve (la banque centrale américaine) aurait en main des éléments lui permettant de retirer au Crédit Lyonnais sa licence bancaire aux Etats-Unis. Une sanction extrêmement grave, qui n'a touché dans le passé que les fraudes de grande ampleur.
Cette décision de la Fed porterait un coup à la banque du boulevard des Italiens, dont une partie significative des profits dans le secteur grande clientèle est réalisée outre-Atlantique. En effet, pour sauver la banque de la déroute et préparer sa privatisation, la Commission européenne avait exigé que le Lyonnais vende quasiment toutes ses activités en Europe, et l'établi