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Libération

La classe affaires décolle à prix cassé

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Les «businessmen» ont eux aussi recours aux compagnies bon marché.
publié le 13 janvier 2001 à 21h47

Forcément, ça n'a pas le prestige de la classe affaires d'Air France. A bord, il n'y a pas de champagne, il faut payer pour avoir un sandwich ou un café, les stewards et les hôtesses ne débordent pas de sollicitude, et les avions, monoclasse, n'offrent que des fauteuils standard. Plutôt étroits. Sur Buzz, Easyjet ou Ryanair, les compagnies aériennes à bas prix qui se sont développées en Europe depuis quelques années, on a supprimé les billets, le personnel superflu et les prestations offertes à bord. Buzz, la petite dernière, filiale low cost du néerlandais KLM (19 destinations en Europe, 9 en France), pensait voir affluer une clientèle loisir, jeune, modeste. «Petite surprise», voilà que les attaché-cases ont embarqué. Après un an d'existence, la compagnie annonce 42 % de clients d'affaires sur ses vols. Jusqu'à 50 % sur ses trois liaisons quotidiennes entre Roissy-Charles-de-Gaulle et Londres. Son concurrent Easyjet évalue une proportion de 30 % de passagers «professionnels» sur la ligne Nice-Londres. Beaucoup plus sur les lignes domestiques britanniques: «Entre Londres et Belfast, Glasgow ou Edimbourg, on atteint les 65 % d'hommes d'affaires.» Un chiffre qui va jusqu'à 100 % le lundi matin sur certains vols. Enfin, chez Ryanair, la plus ancienne et la première des compagnies aériennes petits prix (45 destinations), les voyageurs business pèsent 40 % du flot de passagers. «A chaque ouverture de ligne, on communique vers les entreprises de la région concernées», indique Cha