«On est vite crevés»
Audrey, 20 ans, passe son brevet professionnel (BP) de coiffure et travaille trois jours par semaine dans un salon.
«J'ai commencé l'apprentissage à quinze ans. Au début, le plus dur est de concilier la vie de salarié avec celle d'étudiant. Surtout le week-end. Les copains continuent à faire la fête alors que nous, on travaille. D'ailleurs, ça me dérange encore de faire 8 heures-19 heures, je n'ai pas envie de passer ma vie dans un salon de coiffure. On est vite crevés.»
«L'exploitation n'est jamais loin»
Solène, 19 ans, passe aussi son BP et travaille en même temps dans un salon indépendant.
«L'apprentissage est le meilleur moyen d'apprendre un métier manuel. Le problème, c'est que ça tourne parfois à l'exploitation. Pas de jour de repos, les heures supplémentaires non payées. Quand il y a un problème, on est obligés de le garder pour nous. Il est hors de question de s'engueuler devant les clients. Souvent, le patron prend un apprenti juste pour passer le balai et leur faire le shampoing. Ou il est toujours là, derrière vous, à vérifier les coupes ou à gueuler au premier retard. On a tous démissionné au moins une fois d'un poste d'apprentissage. Dans la profession, on peut se permettre de changer de salon.»
«La formation ne peut être passive»
Loïc, 19 ans, est apprenti dans une grande chaîne de coiffure haut de gamme.
«Le plus important, c'est de se responsabiliser. Il ne faut pas tout attendre de son maître d'apprentissage, c'est 50-50. Il faut savoir sortir d