«Premier critère: l'état d'esprit»
Eric Pfalzgraf, 32 ans, a fondé la marque Coiffirst et emploie des apprentis dans ses sept salons.
«Ici, on appelle les apprentis les "juniors", c'est plus valorisant. Mon premier critère de sélection, c'est l'état d'esprit du candidat. Quand je les reçois la première fois, je ne parle pas de coiffure mais de musique, de mode, de leurs passions. Il faut qu'ils le plus souvent elles soient bien dans leur peau. A 16 ans, au niveau CAP, je leur demande de la fraîcheur, je veux les entendre rire dans le salon. Mais je leur impose aussi quatre devoirs: arriver à l'heure, avoir une bonne présentation, être toujours souriant et progresser techniquement. Les apprentis ont besoin de considération, je leur dis souvent qu'elles sont la matière première du salon. Pour leur prouver, j'ai instauré un tarif spécialement pour elles. Etre coiffé par un "junior stylist" coûte moins cher (110 F) mais prend plus de temps. Moi-même, je me fais toujours coiffé par des juniors. Et puis, honnêtement, avoir des apprentis nous arrange bien: ils coûtent moins cher et on a un choix énorme. J'ai 50 demandes pour chaque poste.»
«Les jeunes dynamisent le boulot»
Jean-Claude est responsable d'un garage à Strasbourg. A l'atelier, deux ou trois apprentis en tôlerie, carrosserie et mécanique.
«Depuis dix ans, on complète nos équipes avec des jeunes du lycée professionnel voisin. Ça dynamise le boulot, ils remuent, posent des questions. Le problème, c'est que certains chefs d'