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Libération

La banque trouve son compte dans la préretraite à 58 ans

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Un projet d'accord doit permettre de renouveler les effectifs.
publié le 15 janvier 2001 à 21h49

On pourra bientôt partir en retraite avant 60 ans à condition d'être... employé de banque. Vendredi, patrons et syndicats des banques se sont séparés sur un projet d'accord sur la préretraite à 58 ans. Selon ce texte, que FO s'est immédiatement déclarée disposée à signer, les «vieux» de la banque pourront partir à 58 ans, avec 65 % de leur salaire brut. Dans certains cas, les métiers les plus pénibles, les anciens pourront se reposer à 57 ans, voire 56, avec 60 % du salaire entre 57 et 58 ans, et 57,5 % entre 56 et 57 ans. 30 % des départs seulement seront remplacés par des embauches. 20 000 salariés sur 200 000 sont potentiellement concernés par ce dispositif.

Quasi indolore. Les pouvoirs publics ne concourront pas ou peu à cette préretraite bancaire. En fait, le dispositif est quasiment indolore pour les comptes des banques, puisqu'elles remplacent moins d'un salarié sur trois et que les nouveaux embauchés ont un salaire très inférieur, en moyenne, à celui des partants, un phénomène dit de «noria» en gestion du personnel.

La banque se dote donc d'un dispositif de départ calqué sur la Casa (cessation anticipée de l'activité pour les salariés âgés), inaugurée par les constructeurs automobile en juil let 1999, qui concerne 45 000 ouvriers. Avant la banque, la chimie, l'industrie alimentaire et le papier-carton ont mis en place une préretraite spécifique. Il s'agissait pour ces industries de permettre le départ de nombreux salariés usés par un travail difficile.

Pour la banque, i