Menu
Libération

35 heures: les patrons d'autocars ouvrent une nouvelle voie

Article réservé aux abonnés
La SATV minoritaire a signé un accord avec la CGT et la CFDT transports.
publié le 16 janvier 2001 à 21h51

Comment négocier les 35 heures quand les patrons ne veulent rien entendre? En changeant de patrons! C'est ce que viennent de faire les fédérations des transports CGT et CFDT, en signant un accord-cadre 35 heures avec le tout nouveau SATV (Syndicat autonome des transporteurs de voyageurs). Avec ses 5 000 salariés et ses 4 000 autocars, le dissident SATV est certes un nain par rapport à la puissante FNTV (Fédération nationale des transporteurs de voyageurs). Mais sa dirigeante, Claude Suzanne, a du courage à revendre. Elle a réussi à négocier un dossier bloqué par la FNTV depuis 1997. «Il fallait sortir la profession du marasme social, explique-t-elle. Nous avons pris notre bâton de pèlerin, visité toutes les organisations syndicales, et on leur a dit: "Nous, on veut négocier la RTT (récupération du temps de travail)."» Tout simplement parce que les entreprises du «transport occasionnel de voyageurs» (les cars de touristes) ont besoin d'un cadre juridique stable. FO a poliment renvoyé Claude Suzanne, au prétexte qu'elle n'est pas «représentative». Mais la CGT et la CFDT ont sauté sur l'occasion de faire la nique aux grands patrons de la FNTV, qui représentent les intérêts des grands groupes, SNCF, Vivendi et consorts.

En négociant, ces partenaires sociaux de circonstance ont même été très inventifs et trouvé un mode de calcul simple et équitable des temps de travail, la pomme de discorde habituelle dans les transports.

Extension. Reste un gros problème: ni le ministère des Trans