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Libération

Schneider-Legrand : une fusion sans tension

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L'opération donne naissance à un géant de l'électricité.
publié le 16 janvier 2001 à 21h51

C'est l'histoire d'une entreprise familiale qui disparaît. Legrand, vitrine de la ville de Limoges, est vendu à Schneider, le géant français de l'électricité. Les deux entreprises ont annoncé hier qu'elles fusionnaient pour former un géant mondial de la distribution électrique de basse tension, dénommé Schneider-Legrand et pesant 70 milliards de francs de chiffre d'affaires. L'opération se fera sous forme d'OPE (Offre publique d'échange d'actions) amicale. En présentant cette alliance, Henri Lachmann (président de Schneider et du nouveau groupe) et François Grappotte (président de Legrand et futur vice-président de Schneider-Legrand) étaient tout sourires. Ils ne pourront pas faire oublier que cette fusion verra en fait l'absorption du petit Legrand (20 000 salariés et 15 milliards de francs de chiffre d'affaires) par le gros Schneider (74 000 salariés et 55 milliards de francs de chiffre d'affaires).

Surprise. L'opération a surpris tout le monde. Les deux PDG ont négocié en un minimum de temps et ont réussi à ce qu'aucune information ne soit ébruitée. Les syndicats ont été prévenus hier matin, au moment où les cours des deux sociétés étaient suspendus à la Bourse de Paris. Mais cela fait quinze ans qu'on parle d'un rapprochement entre Legrand et Schneider, deux groupes français occupant des positions importantes, mais n'ayant pas la taille pour rivaliser avec les géants mondiaux du secteur: ABB, Siemens, Mitsubishi Electric ou General Electric. Didier Pineau-Valencienne, qua