Menu
Libération

Concorde : après le crash, les tests

Article réservé aux abonnés
Air France et British Airways veulent convaincre l'aviation civile que les vols peuvent reprendre.
publié le 17 janvier 2001 à 21h53

Cinq mois et demi après l'accident de Gonesse, le grand chantier de réhabilitation du Concorde vient d'être lancé. Hier, lors d'une conférence de presse tenue à Roissy, à quelques kilomètres de l'endroit où le supersonique s'était écrasé le 25Êjuillet 2000, Air France a confirmé que le Concorde serait soumis à des tests au sol pendant une quinzaine de jours, à Istres.

De son côté, British Airways mènera dans les prochaines semaines des essais en vol. Les deux exploitants espèrent que ces tests, étroitement coordonnés par le constructeur EADS, convaincront les autorités d'aviation civile de rendre ses ailes au Concorde déchu.

Plancher des vaches. Demain, à 12h30, un des cinq Concorde d'Air France décollera de l'aéroport de Roissy en direction de la base militaire d'essai d'Istres avec cinq hommes à son bord. La direction générale de l'aviation civile (DGAC) a donné hier son autorisation pour les deux vols (aller et retour) de convoyage, qui se dérouleront à une vitesse subsonique. A Istres, l'oiseau ne quittera plus le plancher des vaches. Sur la plus longue piste de France (4 958 m), les tests simuleront une fuite de réservoir à une vitesse maximale de 300 km/h, pendant une minute. «Des diffuseurs d'eau colorée seront installées sous l'aile gau-che du Concorde. Les fuites seront simulées à partir de quatre points d'émission», a expliqué Didier Lux, directeur de la maintenance. Des caméras enregistreront l'écoulement du liquide. Les traînées de couleur repérées le long des flan