«Recherche de toute urgence des femmes et hommes de l'air. S'adresser à Air France. De préférence avant le 31 mars.» Hier, la compagnie française a annoncé, avec tambours et trompettes, que 4 500 personnes gonfleraient ses rangs avant avril. Soit une embauche «exceptionnelle», «sans précédent», assure Air France. Signe des temps et de la reprise, c'est la première fois que l'entreprise doit démarcher activement pour recruter.

Croissance. A la base des besoins humains, il y a d'excellents résultats. Portée par la reprise de la croissance du transport aérien débutée il y a deux ans, Air France a décidé récemment d'augmenter sa flotte (223 appareils) de 10 avions supplémentaires. Le marché devrait suivre: la compagnie s'appuie sur des prévisions de croissance du trafic de 6 % par an pour la décennie à venir. Les infrastructures aussi: l'aéroport de Roissy accouchera d'une quatrième piste (en 2001) et d'un nouveau terminal (en 2003). Reste le personnel. En vrac, 2 050 hôtesses et stewards, 325 pilotes, 1 000 agents au sol, 250 mécaniciens; en tout, plus de 4 500 personnes. En avril dernier, une discrète campagne d'embauche est lancée (notamment sur le site de l'entreprise). Bilan, en janvier: environ «la moitié des effectifs désirés» ont été trouvés... A trois mois de la date de l'échéance. Des chiffres suffisamment décevants pour que la compagnie décide, hier, de donner un coup de collier à son recrutement. D'où cette campagne subite, tout à fait inédite pour la compagnie. Jacqu