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Libération

Des échéances bien trop rapprochées

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Les Japonais et les pays nordiques ont poussé les Européens à hâter la sortie de l'UMTS alors que le GPRS est en plein essor.
publié le 19 janvier 2001 à 22h00

Le 1er janvier 2002, le téléphone du futur, et ses services décoiffants, sont supposés débarquer en Europe. Aujourdh'ui, le petit monde des opérateurs téléphonique et des instances de régulation s'interroge: «Mais qui a bien pu pondre un calendrier pareil?» Les langues se délient autour d'une question longtemps tabou.

1992, Torremolinos (Espagne). C'est à cette date-là qu'il faudrait remonter pour situer le début de l'engouement pour l'UMTS (voir encadré). La 3G, son autre petit nom, n'existerait pas si les Etats du monde entier ne s'étaient pas entendus lors de la conférence internationale de Torremolinos. Cette année-là , ils décident de lui faire une petite place dans le spectre radio, à côté des émission télés hertziennes, des conversations sur le téléphone mobile (le GSM) ou des échanges radio entre gendarmes ou militaires. Les fréquences UMTS, qui se vendent aujourd'hui si cher, ont été définies à cette occasion. A Torremolinos, on ne parle d'ailleurs pas de l'UMTS, mais du FPLMTS (Future Public Land Mobile Telecom System), sans savoir du tout si techniquement il tiendrait la route, ni à quoi il ressemblerait. A partir de ce moment, l'industrie se met en branle. Jean Piquemal, fonctionnaire à la Direction des Postes et Télécommunications (DGPT), en France, se souvient: «C'était vers 1996: on s'est aperçu que la Commission européenne, très concentrée sur les programmes de recherche et de développement, était très mobilisée sur l'UMTS.» Bruxelles met sur pied un forum. Il